lundi 13 septembre 2010

NOISY-LE-GRAND: Le plan local d’urbanisme annulé





Sébastien Thomas | 18.06.2010, 07h00

Michel Pajon, député-maire  de Noisy-le-Grand, est fou de rage. Le tribunal administratif de Cergy (Val-d’Oise) vient d’annuler le plan local d’urbanisme (PLU), voté en juillet 2007. Les grands projets de l’élu, notamment les ZAC du Clos-aux-Biches dans le quartier des Bas-Heurts (1500 logements) et du Clos-Lambert (1200 logements) sont donc bloqués.
La municipalité est obligée de relancer ses études depuis le début.
Le PLU a été annulé pour trois raisons : deux relèvent de la forme et une du fond. La  reproche au document de ne pas avoir porté à la connaissance du public l’avis du préfet et de ne pas avoir poussé suffisamment loin l’étude d’impact concernant la création de la ZAC du Clos-aux-Biches. Sur le fond, le juge estime que l’urbanisation des bords de Marne, qui autorise la création de constructions liées au tourisme (zone NL), ne permet pas d’assurer la préservation du caractère naturel de la zone.
Si cette décision de justice plonge Michel Pajon dans une profonde colère, elle donne le sourire à l’un des plaignants, Alain Cassé,  de l’Association de défense des intérêts des habitants des Bas-Heurts-la Varenne (ADIHBH-V). « Les projets de la ville sont démesurés, nous voulons conserver notre cadre de vie, assure-t-il. Mais nous ne sommes pas contre l’urbanisation. La preuve, nous avions proposé au maire un contre-projet sur les Bas-Heurts, réalisé par les élèves de l’Ecole supérieure d’architecture de Paris, avec 600 logements et sans expulsion. Mais il n’a pas été pris en compte. » L’opposition, elle, se frotte les mains. « L’avis de la population n’a pas été pris en compte, insiste Jean-Luc Morère, conseiller UMP. Et puis, il faut stopper cette densification faite au pas de charge. »
Des arguments que Michel Pajon balaie d’un revers de main. « On se moque de nous, enrage-t-il. D’un côté, l’Etat incite les communes à créer des logements et, de l’autre, la justice nous en empêche. Cette décision va nous faire perdre du temps et de l’argent car les sommes investies dans l’achat des terrains sont immobilisées. De toute manière, c’est essentiellement sur la forme que la justice s’est prononcée. Nos projets sont donc plus que jamais d’actualité. » L’élu va relancer de nouvelles études tout en faisant appel de la décision devant le Conseil d’Etat. Il estime que cette annulation va lui faire perdre plus d’un an.

Imprimer l'article
Envoyer l'article par mail
Fil RSS



Agrandir le texte
Diminuer le texte